Gouvernement : le logement « à la rue »?

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14/06/2022
Prospection immobilière

L’arrivée d’Élisabeth Borne au gouvernement est marquée par l’absence de ministre et de secrétaire d’État pour le logement. Une première dans l’histoire.

Qui est Élisabeth Borne ? 

Le 16 mai 2022, Emmanuel Macron a désigné Élisabeth Borne comme Première ministre et l’a chargée de former un gouvernement.

Née en 1961 à Paris, Elisabeth n’est pas inconnue de la politique. En effet, elle a occupé différents postes de ministres durant le précédent mandat d’Emmanuel Macron :

  • Ministre de la Transition écologique et solidaire, chargée des transports (de 2017 à 2020)
  • Ministre du Travail, de l’Emploi et de l’Insertion

Suite à sa nomination, Élisabeth Borne devient la seconde femme à occuper le poste de Premier ministre, 30 ans après Édith Cresson.

 

L’immobilier français en garde contre le gouvernement 

À l’annonce des membres du nouveau gouvernement Borne, les professionnels de l’immobilier ont eu de vives réactions. Car, aucun ministre, ministre délégué ou secrétaire d’État n’a été annoncé pour le logement.

Le logement est une composante essentielle du pouvoir d’achat des Français. Ainsi, l’absence d’un représentant de cette branche représente un scandale pour les professionnels de l’immobilier.

Sur les réseaux sociaux, les réactions ont fusé :

 

Alain Duffoux, président du Syndicat national des professionnels de l’immobilier.

 

Emmanuelle Cosse, ex-ministre du Logement et présidente de l’Union sociale pour l’habitat, n’a pas manqué de réagir également : « La composition de ce premier gouvernement montre que le logement n’est pas pris en considération à la hauteur des enjeux sociaux et environnementaux qu’il porte. »

Pour continuer, selon les fédérations d’agents immobiliers et de gestion locative Fnaim, Plurience et Unis : « le pouvoir d’achat est une préoccupation centrale et partagée, comme la transition écologique. Le logement est indéniablement au cœur de ces enjeux. » « Le pouvoir d’achat est une préoccupation centrale et partagée, comme la transition écologique. Le logement est indéniablement au cœur de ces enjeux. »

Ces différentes fédérations s’étaient réunies avant les élections présidentielles afin de leur présenter un « agenda logement 2022 ». Il est composé de différentes réformes et propositions en matière d’aménagement du territoire, d’accompagnement dans les projets d’investissement locatif et de rénovation énergétique.

 

L’Elysée rassure 

Trois jours après l’annonce des membres du nouveau gouvernement, l’Elysée a assuré que le logement serait géré pour le moment par Amélie de Montchalin, la Ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires. Un secrétaire d’État prendrait ensuite la relève pour s’occuper entièrement du logement à la suite des élections législatives les 12 et 19 juin. Un choix qui serait cohérent avec le choix d’Emmanuel Macron d’amplifier la rénovation thermique de l’habitat et de décentraliser la production de logement.

Les professionnels de l’immobilier ont des attentes précises du gouvernement, notamment sur la question de la rénovation énergétique. En effet, l’urgence écologique a mis la question de l’énergie au centre des débats en faisant le sujet le plus attendu. “L’urgence écologique est indéniable et nous n’en contestons ni les chiffres, ni les enjeux. Mais le calendrier induit une accélération trop brutale”, indique Jean-Marc Torrollion. « L’urgence écologique est indéniable et nous n’en contestons ni les chiffres, ni les enjeux. Mais le calendrier induit une accélération trop brutale », indique Jean-Marc Torrollion, président de la Fnaim.

 

Rappel : le programme d’Emmanuel Macron pour le logement 

Durant les élections présidentielles, Emmanuel Macron a partagé son programme pour le logement :

  • Construire plus de logements dans les zones tendues
  • Accroître les solutions de logements pour les ménages aux ressources modestes
  • Faciliter l’accès au logement pour les jeunes et les actifs en mobilité
  • Accélérer la transition environnementale avec la rénovation des logements

 

Il faudra donc attendre la fin des législatives pour espérer un mouvement du gouvernement pour le logement.